Quels peuvent être les effets secondaires d'une radiothérapie de la prostate ?

EN BREF

Il existe deux types d’effets secondaires d’une radiothérapie  de la prostate : 

  • les effets secondaires dits précoces ou aigus, essentiellement urinaires (difficulté ou urgence à uriner), digestif (constipation, diarrhées, douleurs rectales) ou sexuel (trouble de l’érection et de la libido). Ces effets secondaires sont très bien pris en charge via des médicaments qui seront prescrits par l’oncologue radiothérapeute ;
  • les effets secondaires tardifs, principalement urinaires (difficulté à uriner trace de sang dans les urines), digestif (présence de sang dans les selles) ou sexuel (trouble de l’érection). Ils apparaissant entre 3 mois et 3 ans après la fin de la radiothérapie et ne sont pas réversibles. Ces complications sont rares, moins de 10% des patients en développeront. Une prise en charge spécifique sera mise en place pour limiter l’impact sur la qualité de vie du patient.

Comme pour tous les effets secondaires de la radiothérapie, on distingue les effets secondaires aigus (pendant et jusqu’à 3 à 6 mois après la radiothérapie) et tardifs (plus de 6 mois après la radiothérapie). Il faut savoir que l’intensité des effets secondaires et leur probabilité d’apparition varie grandement d’un patient à l’autre. Les toxicités suite à une irradiation prostatique peuvent être urinaires, digestives ou sexuelles. 

Les effets indésirables aigus au niveau urinaire peuvent être une augmentation de la fréquence des mictions, en particulier la nuit, une difficulté à uriner avec besoin de forcer, des brûlures mictionnelles ou des urgences mictionnelles avec envie impérieuse d’uriner. Au niveau digestif, ce peut être des diarrhées (ou parfois une constipation), des faux besoins ou des douleurs au niveau rectal. Au niveau sexuel, on peut voir apparaître des troubles de l’érection et de la libido, particulièrement si un traitement d’hormonothérapie est prescrit en même temps. Ces effets secondaires aigus sont très bien pris en charge grâce à des traitements symptomatiques (anti-diarrhéiques, médicaments aidant à la miction etc.) qui seront prescrits si besoin par l’oncologue radiothérapeute. 

Les effets indésirables tardifs sont beaucoup moins fréquents, ils concernent moins de 10% des patients. Au niveau urinaire, ils comprennent des difficultés à uriner avec besoin de médicaments pour faciliter la miction, une augmentation de la fréquence des mictions, ou des traces de sang dans les urines (dus à une cystite radique qui s’apparente à une fibrose d’une partie de la vessie). Au niveau digestif, il y a dans de rares cas présence de sang dans les selles (qui est le corollaire de la cystite et qu’on nomme donc rectite radique). Ces symptômes impliquent une prise en charge spécialisée car ils peuvent parfois se révéler assez handicapants. Au niveau sexuel, certains patients garderont des troubles de l’érection qui pourront être pris en charge par un spécialiste.